Que reste-t-il de notre amour,
Une fois les artifices brûlés ?
On essaie d'être heureux,
Mais qui est assez bête pour briller, pour s'acharner ?
Combien sommes-nous, à subir chaque jour sans passion ?
Une lueur dans le soir. Nous sommes les ferrailleurs d’espoir.
La vie n'est pas trop courte, c'est nous qui la perdons.
On tourne en rond, on trinque à nos exactions.
Une génération fauchée dans la fleur de l'âge,
Car la miséricorde n'est pas pour les modernes,
Et qui se soucie d'être juste, dans ce monde de merde ?
Toujours facile de briller,
Aux côtés d'un astre mort,
On a tous des têtes de morts !
Face à l'odeur uniforme de la majorité,
Le froid transforme l'homme dépouillé en fantôme.
Jugés, en évadés permanents,
Nous avons le moral à la rue.