Sondez mes plaies, sondez mes plaies,
Le corps fané par le temps et l'épreuve,
Le vrai des tranchées se déroule en interne,
Dans les coutures d'un homme de l'âge de fer.
Commence le décompte, sans entrée ni terme,
L'acte sadique qui sent bon les anémones,
Dans le clos naufrageur où l'hubris nous enferme,
Quand apparaît, ardent, le boucher des sept couronnes.
Sondez mon âme, sondez mon âme,
La vapeur s’évade, volutes de pulsions desséchées,
Si les contes nous vantent encore ce précieux sésame,
La pierre finit toujours par enfoncer le papier.
Regarde peu à peu les murs tomber,
Les derniers haillons de la grande putain,
Encore vierge de nos faux-semblants,
Seuls les poissons morts suivent le courant.